
Il était une fois…
Je me revois plein d’enthousiasme entre les quatre murs de la première boutique Save my Smartphone en travaux. Jamais je n’aurais pu imaginer que 3 ans plus tard nous serions 500 salariés, répartis dans 137 points de ventes dans 6 pays en Europe, chouchous de la presse, de nos investisseurs, de nos amis et de tout le reste de l’écosystème.
En réalité, on s’est rapidement mis dans une bulle, isolés de toute critique, ne craignant aucune barrière et privés de tout discernement. Les marges n’étaient pas encore au rendez-vous, les opérations se déroulaient sans réelle maîtrise, on a levé des fonds, on était en hyper croissance et on se dit que c’est normal. Sauf qu’en mars 2016, Save consomme beaucoup trop de cash par mois et va dans le mur. La fête est finie.
Le mur n’est pas passé loin. Tout tient à un déjeuner avec un entrepreneur chevronné des télécoms qui a vécu une histoire similaire.
5 Juillet 2016. Mise en redressement judiciaire.
Fini les médias. Fini la conquête du monde. On se retrousse les manches et on attaque les problèmes un à un (http://bit.ly/save-2016). Les derniers arrivés partent, les guerriers restent, certains sont remerciés. On se met en mode survie et on traite tous les sujets pour retrouver un périmètre financier et opérationnel qui permette de donner à Save et à ses salariés un avenir.
Fermetures de magasins, fermeture de filiales, plan social… La restructuration est douloureuse mais les équipes donnent tout avec force et talent. Après 6 mois, nous avons presque arrêté de consommer de l’argent et retrouvé un périmètre de magasins rentables. La gestion de notre stock qui était l’une de nos plus grandes faiblesses est devenue notre force. On est passé du flou à la précision.
C’était alors le bon moment de s’assoir avec nos actionnaires et de faire des choix: http://bit.ly/save–2017